Point de Benkadi à l’Ambassade des Pays-Bas : La Pascib félicitée.
La Pascib félicitée
La première année de mise en œuvre du projet Benkadi pour améliorer l’efficacité des politiques publiques au Bénin en vue de l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets, a été présentée à la représentation des Pays-Bas au Bénin le lundi 21 février 2022. Le chemin parcouru par la Plateforme des acteurs de la société Civile au Bénin, présidée par Monsieur Aurélien Atidégla a été très apprécié par les deux experts de l’Ambassade qui ont exprimé leur entière satisfaction à la délégation.
Le Président Aurélien Atidégla et son équipe peuvent se féliciter d’être sur la bonne voie en ce qui concerne la conduite du projet Benkadi. Après plusieurs mois d’action, ils étaient face au partenaire privilégié pour une fois encore faire le point. Le projet Benkadi a pour objectif faut-il le rappeler d’améliorer l’efficacité des politiques publiques sur les changements climatiques au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’ivoire et au Mali à travers la contribution de la société civile. Au terme de la première année de la mise en œuvre du projet, la PASCIB qui le conduit au Bénin a fait le point avec l’Ambassade des Pays-Bas près le Bénin. La délégation de quatre personnes a été reçue par l’Expert en Sécurité nutritionnelle, Monsieur Clément Edah et Aimé A. Sèdégan, Expert en eau. Le chemin parcouru depuis le lancement du projet le 21 juin 2021 au Bénin, et le plan de travail budgétisé pour l’année 2022 ont été exposés. Selon le Président de la PASCIB, Monsieur Aurelien Atidégla, il s’agissait de faire une fois encore une revue et recevoir les conseils de l’Ambassade pour la poursuite du projet. Dans son développement, le Chef Projet, Monsieur Sagbo Damien Djodjo Kouton a rappelé entre autres que le projet Benkadi est porté par un consortium de quatre Organisations de la société civile dans quatre pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Bénin et couvre dix communes issues de cinq départements au Bénin. Il s’agit de Malanville et Karimama dans l’Alibori, Dassa et Ouèssè dans les Collines, Grand-Popo et Athiémé dans le Mono, Ouinhi et Zakpota dans le Zou et Aguégués et Dangbo dans l’Ouémé. Abordant les activités réalisées en 2021, il a rappelé entre autres : la mise en place de l’équipe de gestion du projet, l’appropriation des outils de gestion, l’explication des enjeux du projet au Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche et son cabinet et aussi aux directeurs techniques du Ministère du cadre de Vie et du développement durable et à ceux du secteur de l’eau. L’appropriation du projet par les conseils communaux et autres acteurs locaux des communes d’intervention du projet, n’a pas été occultée.
La communication avec l’Ambassade pour les orientations spécifiques afin d’améliorer la mise en œuvre du projet et un meilleur arrimage avec les interventions en cours a été rappelé de même que l’atelier régional de tout le consortium abrité par la PASCIB au Bénin en octobre 2021. Le Chef projet a fait savoir au partenaire que tout est mis en œuvre pour un aboutissement heureux du projet. La bonne relation avec les autorités dont des députés du Réseau des parlementaires pour la population et le développement qui étaient au lancement du projet augure d’une assurance pour la réussite du lobbying et du plaidoyer sur des sujets devant conduire à la prise de certains textes ou décisions au sommet de l’Etat. Et pour lui, les indicateurs régionaux, et les indicateurs intermédiaires fixés pour le Bénin conduiront assurément à des réformes structurelles pour que les différents acteurs s’approprient les enjeux liés au projet.
Perspectives pour 2022
Les perspectives et enjeux du Ptba 2022 ont aussi été abordés. L’engagement des ONG partenaires locaux et le renforcement de leurs capacités afin qu’elles contribuent efficacement aux résultats du projet avec la participation des acteurs communaux sont capitaux pour la suite du projet. A la suite du Chef Projet, le Président de la PASCIB et le Secrétaire Permanent, Monsieur Ernest Comlan PEDRO ont insisté sur le leadership qu’ils entendent imprimer pour le succès du projet. Car, au nombre des résultats recherchés par le Bénin avec le présent projet : Le Ministère de Cadre de Vie et du Développement Durable (MCVDD) et le Ministère de l’Eau (ME) doivent s’approprier le cadre institutionnel de dialogue multi-acteur promu par la PASCiB dans le secteur agricole et le transposer dans le domaine du changement climatique pour la conservation durable des écosystèmes. De même, le cadre institutionnel de dialogue multi-acteur dans le domaine du changement climatique mis en place par le MCVDD et le ME en partenariat avec le Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et des cultes (MISPC) et le Ministère de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale (MDGL) doit être fonctionnel du niveau national au niveau local et permettre aux citoyens de participer et faire la veille citoyenne.
Il est aussi attendu que les plans de gestion des réserves de biosphère MAB UNESCO de l’Ouémé et du Mono soient révisés avec l’appui de la PASCiB pour mettre en œuvre des activités concrètes pour la conservation des zones humides et des écosystèmes associés de la bande côtière et la conservation d’au moins 4 % des habitats. Autant de défis pour lesquels, il était important de venir partager les avancés avec l’Ambassade des Pays-Bas qui appuie le projet.
L’ambassade apprécie
Les hôtes de la PASCiB ont apprécié positivement le chemin parcouru par la PASCIB et félicité la plateforme pour son engagement à souvent rendre compte du projet. Ils ont été préoccupés par la question de la synergie d’actions. Et pour cela, la PASCIB a fait savoir qu’au mois de mars il y aura une rencontre avec les différentes directions techniques des Ministères impliqués pour assurer la synergie d’actions et la complémentarité nécessaire. De même, au niveau local la cartographie des interventions dans les communes sur les changements climatiques permettra de ne pas constater des chevauchements de projets ou la multiplication d’actions de même nature par différents acteurs.
Les experts ont remercié la délégation du Président Atidégla dont ils ne doutent pas du dynamisme et de l’expérience pour conduire le projet à bon port. Toutefois, ils ont souhaité qu’elle prenne langue avec des acteurs du secteur privé et autres sur le terrain pour vraiment conduire le projet en toute inclusivité. S’agissant de l’inquiétude des cadres de l’Ambassade liées à la réticence éventuelle des communes qui veulent des moyens pour l’opérationnel, la PASCIB s’est engagée à les accompagner pour des changements structurels et politiques. En partant par l’intégration des questions de changement climatique dans les PDC. Mais aussi promet-elle de travailler avec les communes afin de les aider autant que de besoin à pouvoir lever des fonds auprès des partenaires dans d’autres domaines d’intérêt. Les deux délégations se sont séparées en prenant date pour des actions de terrain qui pourraient commencer par le lancement des activités des ONG partenaires de la PASCIB pour la mise en œuvre du projet.
Guy Constant Ehoumi
ECP/Bénin