A cette occasion, il est à rappeler que vingt-deux pays s’étaient retrouvés sous la houlette de l’Union Africaine, du Réseau organique ouest-africain (AfroNet), de la Fao et de plusieurs autres partenaires, pour partager des expériences sur la dynamique. En 72 heures ses acteurs du secteur agricole engagés pour l’agriculture biologique se sont informés sur les potentialités de l’agriculture organique dans le contexte de la réduction de la pauvreté, l’adaptation au changement climatique, la sécurité alimentaire et le commerce. Cette rencontre a facilité l’échange des connaissances, d’informations, d’expériences et d’outils entre les principaux partenaires dans le secteur agricole. Ils avaient aussi ensemble exploré des partenariats et opportunités de coopération pour la mise en œuvre du plan d’actions africain de l’agriculture écologique et biologique. Ces chercheurs, agriculteurs, communicateurs, experts et autres avaient essayé de réfléchir sérieusement sur la dynamique qui consiste à tourner définitivement le dos aux produits chimiques dans l’agriculture en Afrique.
Les expositions de produits biologiques déjà réalisés par certains pays ont donné la preuve que l’espoir était permis. Des fruits produits sans engrais chimiques (ananas, papayes, bananes, tomates, et autres.) ; des produits finis issus de transformation (thé, pommade, huile, engrais organiques) ont fait la fierté des participants.
Dès lors tous s’étaient engagés pour travailler au mieux de changer l’état des lieux. A l’occasion, les participants avaient lancé un appel pressent aux différents Chefs d’État africains afin que les 10% des budgets de l’État à accorder à l’agriculture conformément à la Déclaration de Maputo soient une réalité. Ils avaient aussi invité les Chefs d’État à travailler à préserver l’environnement et les terres contre l’assaut des produits chimiques pour protéger l’Afrique. Le Président du Réseau organique Africain (AfroNet), qui participait à cette conférence, M. Jordan Gama avait souhaité que la culture des produits biologiques soit intégrée aux politiques de développement agricole des différents États africains. Le Bénin en a pris le bon exemple selon le coordonnateur de sa plateforme le Professeur Implique Vodou hé et cela est une réalité. Il faut aussi rappeler l’engagement de l’Union Africaine à travers le chargé du département de l’économie rurale et de l’agriculture à la Commission en son temps, M. Jonathan Yarkon. Pour lui, la conférence se tenait à un moment où la mise en application de la Déclaration de Maputo sur les 10% à accorder à l’agriculture commençait par être une réalité. Mais le commissaire Adéléké Ipaye du Gouvernement local de Osoun State qui a représenté le Gouverneur avait lancé une interrogation qui doit rester gravée dans la tête des Africains et surtout des dirigeants : «De quelles pratiques agricoles avons-nous besoin pour assurer un environnement sain tout en produisant ? ».Une réflexion qui doit désormais habiter chaque Africain.