Allocution du Coordonnateur de l’(ASCINB) Aurélien c. Atidegla

 

Le mardi 13 Novembre 2018, a eu lieu à Bohicon l’atelier de validation du rapport sur l’élaboration de la Politique Nationale de la Nutrition organisé Conseil National de l’Alimentation et de la Nutrition. Le Président Monsieur Aurelien ATIDEGLA   de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile (PASCiB) était invité en tant que Coordonateur de l’Alliance de la Société Civile pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin (ASCINB) pour participer aux activités de validation de cet atelier.

Monsieur Aurelien ATIDEGLA est revenu plusieurs fois sur l’importance de mettre la nutrition au cœur de la politique de développement du gouvernement et à précisé que, cette initiative revêt une importance particulière pour les acteurs non étatiques en général et pour l’ASCINB en particulier, et ce, pour plusieurs raisons. (cfère ALLOCUTION DU COORDONNATEUR DE L’ALLIANCE DE LA SOCIÉTÉ CIVILE POUR L’INTENSIFICATION DE LA NUTRITION AU BENIN (ASCINB))

Cette rencontre constitue donc une réelle opportunité pour nous car elle se tient à un moment où les débats parlementaires sur le budget général de l’État exercice 2019 se tiennent et nos délibérations doivent nous permettre d’adresser un message fort à nos députés pour qu’ils votent un budget qui réserve les moyens suffisants pour relever les défis en matière de malnutrition.

Il fini en disant que les acteurs de la société civile, espèrent que tous ces engagements feront changer la perception de non priorisation de la malnutrition par rapport à d’autres maladies.

 

Intégralité de son allocution.

ALLOCUTION DU COORDONNATEUR DE

L’ALLIANCE DE LA SOCIÉTÉ CIVILE POUR L’INTENSIFICATION

DE LA NUTRITION AU BENIN (ASCINB)

Aurélien C. ATIDEGLA,

Président de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB)

Bohicon le 13 Novembre 2018  

  • Chers collègues, représentants des OSC
  • Honorables invités, mesdames et messieurs

Je voudrais tout d’abord joindre mes propos de bienvenue à ceux des intervenants qui m’ont précédé et ensuite vous remercier de votre participation effective à cet atelier de validation des résultats du rapport de diagnostic qui nous offre aussi l’opportunité de travailler sur l’ébauche de la politique nationale de la nutrition au Bénin.

Comme vous vous en doutez, cette initiative revêt une importance particulière pour les acteurs non étatiques en général et pour l’ASCINB en particulier, et ce, pour plusieurs raisons.    

En effet, qu’il vous souvienne que depuis le consensus de Guédevy en 2009, donc dix ans déjà, malgré les efforts entrepris à tous les niveaux, le contexte international et national a beaucoup évolué et il est important d’actualiser les données et analyses sur la situation alimentaire et nutritionnelle de notre pays pour lui apporter des réponses pertinentes et plus ciblées.

Il faut souligner que ces dernières années, des efforts appréciables ont été faits sur le continent africain et tout dernièrement en janvier 2018, un engagement confirmant l’intention des Etats de l’Union Africaine à mettre un terme à la faim d’ici 2025 a été pris.  Les Etats souhaitent travailler à un renforcement des politiques avec un investissement dans le capital humain ; la réduction de la malnutrition chronique à 10%, la malnutrition aigüe à 5% d’ici 2025 avec une attention particulière aux 1000 jours.

A cela s’ajoute le lancement officiel de l’initiative des leaders africains regroupant des chefs d’États engagés pour la nutrition. Enfin, la plupart des États de la région ont inscrit dans leurs politiques les objectifs de développement durables dont celui concernant la lutte contre la faim et la malnutrition d’ici 2030.

Nous acteurs de la société civile, espérons que tous ces engagements feront changer la perception de non priorisation de la malnutrition par rapport à d’autres maladies.

C’est pour cela qu’un accent est mis sur le plaidoyer pour des actions concrètes au-delà des notes d’intention. La priorisation de la nutrition implique non seulement l’adoption de politiques, programmes adaptés mais aussi des investissements financiers domestiques conséquents. Les quelques engagements financiers pris par les pays (Abuja : investir 15% dans la santé, Maputo : 10% dans l’agriculture) restent insuffisants et ne sont presque pas respectés. D’où l’idée de pousser à plus d’engagements financiers au sein des gouvernements.

Pour autant que l’on sache, les données récentes montrent que la situation nutritionnelle du Bénin est toujours critique et en tant qu’alliance de la Société Civile SUN, nous sommes engagés aux côtés des autres alliances et réseaux pour plaider en faveur de politiques de développement centrées sur la nutrition et soutenues par des investissements plus conséquents. C’est ce qui justifie l’initiative du projet SEIN, qui veut dire S’engager et Investir plus dans la Nutrition » que nous avons lancé tout récemment et qui vise à mobiliser les autorités politiques (gouvernement, parlement, conseillers communaux) et le secteur privé à plus investir dans la nutrition au Bénin. Ce projet s’inscrit bien dans la vision de l’ASCINB qui est

« Un Benin où la malnutrition est vaincue grâce a un engagement politique ferme qui résulte d’une redevabilite accrue et d’un dialogue politique structuré entre toutes les parties prenantes, notamment les OSC, le gouvernement les collectives locales le secteur prive et le parlement dans le domaine de la nutrition »

Cette rencontre constitue donc une réelle opportunité pour nous car elle se tient à un moment où les débats parlementaires sur le budget général de l’État exercice 2019 se tiennent et nos délibérations doivent nous permettre d’adresser un message fort à nos députés pour qu’ils votent un budget qui réserve les moyens suffisants pour relever les défis en matière de malnutrition.

C’est d’ailleurs pour cela que nous avons reporté notre activité de cette semaine sur l’analyse budgétaire afin que les résultats de nos travaux à Bohicon nous donnent davantage d’arguments pour mieux orienter nos analyses pour un plaidoyer plus efficace.

Nos attentes sont claires : l’ASCINB et ses membres doivent contribuer qualitativement au processus d’élaboration, de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation de la politique de Nutrition dans un cadre institutionnel où nos rôles et responsabilités sont bien précisés. C’est à cette nécessité que nous devons travailler et je voudrais compter sur l’engagement de toutes les autres parties prenantes.

Pour nous, la malnutrition est bien un déni des droits de l’homme et nous devons, plus que par le passé nous inscrire dans une double approche : celle de GRD et celle fondée sur les Droits de l’homme avec au centre la redevabilité mutuelle.

Convaincus des efforts entrepris par le CAN pour mettre en synergie nos efforts avec ceux des autres réseaux SUN partenaires, je suis persuadé que nous pourrons en utilisant les vertus ci-dessus relever ensemble les défis. 

 

Je vous remercie

 

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