Société civile, élus locaux et acteurs du privé s'engagent dans la lutte contre la malnutrition

 

Quelques semaines après le lancement officiel du projet SEIN, S’Engager et Investir plus dans la Nutrition au Bénin, et quelques jours après l’atelier multi-acteurs initié par l’ASCINB, au Sud du Bénin, l’Alliance de la Société Civile pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin à Bohicon, vient celui de Parakou réunissant les Maires, les SG et représentants des services techniques des trois communes du Nord-Bénin ciblées par le projet, l’ANCB, les associations intercommunales, les OSC du secteur de la nutrition, la FERCAB, les Opérateurs Économiques, les ATDA et DDEAP,  DDS, les membres de l’ASCINB.

Le but que vise cette rencontre est de sensibiliser les décideurs politiques et les organisations du secteur privé sur les conséquences néfastes de la malnutrition des populations sur le développement des régions afin de les amener à non seulement s’engager mais surtout à s’investir dans la nutrition dans leurs communes respectives.

Pour le président de la PASCiB et coordonateur de l’ASCINB, Aurélien ATIDEGLA, dans son discours introduction, avec l’ampleur que prend la malnutrition avec ses conséquence sur les ressources humaines, le développement local et l’économie nationale, l’engagement des acteurs de la société civile dans la promotion de la nutrition à travers des actions et la mobilisation des ressources s’avère nécessaire. C’est cet engagement qui a fait naître le projet SEIN présente une particularité en ce sens qu’il est essentiellement orienté vers le plaidoyer et le lobbying par lequel la société civile donne la preuve de son engagement de promouvoir le développement à la base.

La problématique de la sécurité alimentaire et nutritionnelle reste une préoccupation majeure au Bénin. En effet, la malnutrition sévit au Bénin sous différentes formes. Les groupes vulnérables sont les enfants de moins de cinq ans, les enfants d’âge préscolaire et les femmes en âge de procréer (les femmes enceintes). Un enfant sur trois au bénin souffre de malnutrition chronique et par conséquent, est en retard de croissance ; 53 % des enfants d’âge préscolaire souffrent de carence en vitamine A et 50 % des femmes en âge de procréer sont anémiques. Une telle situation recommande de garder une attitude de veille permanente pour maintenir les chiffres en deçà des seuils critiques, identifier les domaines prioritaires de l’assistance technique sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; dégager les éléments clés pour la promotion des principes du droit de l’homme en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin.

La malnutrition chronique touche jusqu’à 60% de la population dans certaines communes du Bénin. Une situation qui préoccupe plusieurs organisations, institutions aussi bien nationales qu’internationales qui s’investissent depuis quelques années pour venir about de ce problème. Entre autres l’ONG The Hunger Project, CARE International Bénin-Togo, Conseil National de l’Alimentation, la Plateforme Béninoise de la Sécurité Alimentaire, etc. Par ailleurs le Conseil National de l’Alimentation dans sa vision « faire du Bénin un pays où chaque individu jouit d’un état nutritionnel satisfaisant afin de participer au développement du Bénin émergent » a signé  un accord de partenariat avec l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) ainsi que aussi les autorités communales des zones de mise en œuvre de ses projets. Ils ont donc décidé de fédérer leurs efforts pour venir à bout de ce mal en févier 2017.  Dans ce cadre, la contribution de tous les acteurs béninois est importante pour améliorer la situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Un rôle particulier revient en premier chef, aux élus locaux qui sont les garants de la volonté des populations et sont plus proches d’elles ainsi qu’aux différents acteurs de la société civile pour promouvoir des actions salutaires pour la nutrition au Bénin.

L’objectif général visé à travers cette activité est sensibiliser les décideurs politiques et les organismes du secteur privé sur les conséquences néfastes de la malnutrition des populations sur le développement des régions afin de les amener à non seulement s’engager mais surtout à plus investir  dans la nutrition dans leurs communes respectives.

 De façon spécifique, il s’agira de :

  • Partager avec les participants (autorités communales et régionales, les opérateurs économiques, les OSC intervenant dans la nutrition, etc.) la situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle ;
  • Echanger avec les participants sur les conséquences de la malnutrition en général et celle des enfants de moins de 5 ans en particulier sur le développement des localités ;
  • Présenter aux participants le Projet SEIN-BENIN : ‘’S’Engager et Investir plus dans la Nutrition au Bénin’’
  • Discuter sur les enjeux et défis de la nutrition dans les communes
  • Obtenir avec les Maires des Communes l’accord (à travers un engagement signé) pour la création/ouverture d’une ligne spécifique destinée à la nutrition dans les budgets communaux de 2019 ;
  • Amener les responsables du secteur privé à plus orienter leurs investissements dans nutrition et à soutenir les actions, projets/programmes de nutrition de leurs localités.
  • Faire une conférence de presse commune autorités politiques, acteurs privés et Société civile (ASCINB) de prise d’engagement en faveur de la nutrition.

 

Résultats attendus de l’atelier

Les résultats attendus à l’issu de chaque atelier régional d’information, de sensibilisation pour plus d’investissements en faveur de la nutrition  se résument comme suit :

  • La situation alimentaire et nutritionnelle des communes de la région est mieux connue des participants ;
  • Les conséquences de la malnutrition en général et de celles des enfants de moins de 5 ans en particulier sont analysées par les participants dans le contexte des communes de la région ;
  • Les participants à l’atelier ont une meilleure connaissance du Projet SEIN; ‘’S’Engager et Investir plus dans la Nutrition au Bénin’’ ;
  • Les participants ont échangé sur les enjeux et défis de la malnutrition des enfants en général et sur le retard de croissance en particulier ;
  • Les mémorandums d’engagement pour l’ouverture d’une ligne spécifique destinée à la nutrition dans les PTBA 2019 des communes de la région ont été élaborés et signés par les Maires ;
  • Les responsables du secteur privé et des opérateurs économiques sont plus conscients de l’importance de la nutrition pour le développement (en général et de leurs affaires en particulier) et se sont engagés à plus soutenir et investir dans les projets/programmes de la nutrition de leurs communes
  • Une conférence de Presse conjointe autorités politiques, acteurs privés et Société Civile a été organisée

Toutes les parties prenantes (élus communaux, les autorités régionales, les ATDA, DDAEP, les opérateurs économiques, les ONGs, etc.) se sont engagés à plus travailler pour l’amélioration de la Nutrition dans les communes de la région.

Au dernier point, il a été procédé, par les participants, à la prise d’engagements et à la signature de mémorandums de sept points par les élus multi-acteurs présents à l’atelier de Parakou. Les maires s’étant fait entourer par divers cadres concernés par la question de nutrition dans leurs localités, ils ont certifié leur engagement de juguler les questions de malnutrition dans leurs localités respectives par des actions concrètes. Ils n’ont pas manqué exprimer leurs attentes en ce qui concerne ce projet SEIN.

 

 

Serge A. AMOUSSOU

 

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