Le PROCAD est relancé avec plus de 40 milliards de franc CFA que le Bénin obtient pour le financement de son secteur agricole pour l’horizon 2021. Les projets PPAAO et le PADA bénéficient respectivement de 13,5 milliards de francs CFA et de 27 484 598 300 F CFA comme financements additionnels pour plus de résultats.
Le financement additionnel de 13,5 milliards de francs CFA permettra au cours des trois prochaines années, de consolider les acquis de la première phase du projet PPAAO à travers la diffusion et l’adoption à grande échelle des technologies, et de contribuer à la mise en œuvre du volet agricole du Programme d’Action du Gouvernement, en intensifiant les actions sur les cultures comme l’ananas, l’anacarde, le riz, le maïs, ainsi que le poisson. Avec la phase additionnelle, le PPAAO-Bénin s’ouvrira à d’autres spéculations comme les cultures maraichères, la volaille et les petits ruminants, en même temps qu’il travaillera à l’amélioration des conditions nutritionnelles de nos populations, en partenariat avec le secteur privé.
Alors que la phase initiale du PADA qui a démarré en 2012 a permis, entre autres, au Bénin d’atteindre plus de 158 000 bénéficiaires directs du projet induisant ainsi la hausse des revenus ruraux ; de porter la production à l’hectare de noix de cajou de 0,45 tonne au début du projet à 0,6 tonne ; de porter la production à l’hectare d’ananas de 50 tonnes au début du projet à 57,4 tonnes; d’accroître la production de poissons de 2,8 tonnes à l’hectare au début du projet à 4,5 tonnes/ha et de mieux positionner sur le marché international sa noix de cajou et son ananas, la seconde phase du projet, pour sa part, ambitionne surtout la capitalisation de tous les acquis de la phase initiale.
Cette phase veut aussi amener le secteur agricole à l’adoption dans une grande proportion, des technologies améliorées de production, de post-récolte, de transformation et d’entreposage. Ainsi, le financement additionnel de 27,4 milliards de francs CFA, permettra de promouvoir et d’améliorer la productivité et la valeur ajoutée en ce qui concerne les spéculations ciblées et orientées vers la sécurité alimentaire.
Cela améliorera les chaînes de valeur orientées vers l’exportation et développera des systèmes de multiplication des semences de riz, de maïs, des alevins de poisson-chat et de tilapia, des plants d’anacardiers et des rejets d’ananas. Au cours de sa mise en œuvre pendant les cinq dernières années, le PPAAO-Bénin de par les objectifs qui lui ont été assignés, grâce au financement de 8,4 milliards de francs CFA a œuvré pour le développement des filières.
Le maïs, le riz, l’ananas, l’anacarde et le poisson ont été pris en compte. L’on ne saurait oublier le développement des technologies agricoles améliorées, telles que le Cuiseur à vapeur de d’une pâte à base de Maïs « Ablo » cuite au bain mari, le Kit d’étuvage de riz, le rouleur calibreur, le bloc multi nutritionnel densifié pour l’alimentation du bétail. Les cultures d’ananas et de maïs sur films polyéthylènes, la production d’alevins mono sexes de Tilapia son aussi à son actifs. Il est fort à parier que dans les trois années à venir, d’autres prouesses seront inscrites au nombre des réalisations du ProCAD.
Dans le cadre de la production d’aliments bio écologiques au Bénin, l’Ong Agri-bio Afrique s’investie dans la commune de Kpomassè à la production de la tomate biologique.
L’Organisation non gouvernementale Agri-bio Afrique est engagée pour faire du Bénin une puissance agricole dynamique, compétitive, attractive, respectueuse de l’environnement, créatrice de richesse répondant aux besoins de développement économique et social de la population.
Dans ce cadre, elle a engagé plusieurs actions à la base. Dans le secteur des produits maraîchers, l’Ong Agri-bio Afrique veut apporter une innovation remarquable et bénéfique en ce qui concerne la production de la tomate biologique au Bénin. A chaque saison, ce sont des tonnes de tomates qui sont produits à Kpomassè au Bénin. Cette production ravitaille aussi bien le Bénin que les marchés des pays limitrophes notamment le Togo et le Nigeria. C’est une production basée sur l’utilisation des intrants chimiques notamment les engrais et pesticides chimiques. Mais conscient des désagréments que ces intrants chimiques causent à la terre et aux consommateurs, l’Ong Agri-bio Afrique s’est engagée depuis peu pour corriger le tir en amorçant avec une frange des producteurs de cette région, une production qui tient compte des règles écologiques et biologiques et permet aux consommateurs de disposer des produits sains. Pour réussir son œuvre, le promoteur de l’initiative, Franck Honzounnon a pris un échantillon de 40 producteurs (35 hommes producteurs et 5 femmes productrices) pour démarrer la nouvelle expérience. La superficie à emblaver est de 22 hectares à raison de 5000 m² soit un demi-hectare par producteur.
La production de tomate envisagée dès la prochaine saison est de 25 tonnes à l’hectare soit un total de 550 tonnes de tomates produites sans intrants chimiques. Pour Franck Honzounnon, c’est progressivement que tous les producteurs seront intégrés dans cette expérience. L’impact direct attendu sur les consommateurs est l’augmentation du taux de rendement de la production de la tomate. Afin de disposer au terme de la prochaine saison de résultats probants, Agribio Afrique organise aussi des séances de renforcement de capacités des producteurs de la tomate de Kpomassè afi n qu’eux-mêmes puissent progressivement intégrer le système de production biologique. Des opportunités sont disponibles selon l’Ong pour des organisations et promoteurs participants surtout dans le cadre du démarrage des activités des piliers.
Approuvé le 24 mars 2011, et mis en œuvre depuis mars 2012 au Bénin pour un montant global de 8,4 milliards de FCA, le PPAAO-Bénin est un Programme régional décliné en Projet dans treize des quinze pays de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Mise en œuvre grâce à la volonté manifeste de la Banque Mondiale d’appuyer la CEDEAO dans la mise en œuvre de sa politique agricole régionale, le PPAAO-Bénin est l’aboutissement au plan national, à travers le Programme National d’Investissement Agricole (PNIA), du Programme Régional d’Investissement
Agricole (PRIA). Il a été conçu par la CEDEAO, dans le but de contribuer à une augmentation durable de la productivité dans les filières prioritaires nationales et régionales et en vue d’apporter un appui à l’intégration régionale. La finalité étant d’agir pour la réduction de la pauvreté en Afrique de l’Ouest. Cet appui de la
Banque Mondiale rentre dans le cadre de son programme de renforcement de l’intégration régionale qui contribue à l’atteinte des objectifs du Programme Détaillé de Développement Agricole en Afrique (PDDAA). Ce dernier élaboré par le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD).
Le PPAAO-Bénin s’active à établir des liens étroits entre la recherche et la vulgarisation. Partant de ce fait, le PPAAO-Bénin a travaillé au développement des cinq filières prioritaires que sont le maïs, le riz, l’ananas, l’anacarde et le poisson. Il est complémentaire du PADA qui a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la productivité au champ et de production de la valeur ajoutée post récolte des mêmes filières avec en plus, la filière coton à laquelle il apporte un appui institutionnel.
Après cinq années d’exercice, la première génération du PPAAO-Bénin a été bouclée en mars 2017. Grâce la volonté manifeste de faire de l’agriculture un véritable levier du développement du Bénin, un financement additionnel a été sollicité et la signature de cet accord intervenue en juin 2017 a été ratifié par l’Assemblée nationale en octobre 2017. En janvier 2018, cette phase additionnelle a été officiellement lancée. Ainsi, le Bénin vient de bénéficier d’une phase additionnelle de trois ans pour ce projet.
C’est en effet, à cause des nombreux impacts positifs qu’a eu ce projet auprès des différents bénéficiaires et de toute la population, et fort des améliorations significatives s’écoulant de ce projet en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations que ce nouvel appui intervient.
Des résultats probants depuis septembre 2012
Plusieurs prouesses ont été réalisées dans le secteur agricole avec le Programme Cadre d’Appui à la Diversification Agricole (ProCAD). L’un des plus frappants est la production de 44,5 tonnes de semences pré base et de base de maïs et de riz pour satisfaire les besoins en semences des producteurs de semences certifiées pour la campagne agricole 2013-2014. On y ajoute la finalisation en cours des procédures de financement des 20 projets de recherche et de transferts de technologies sélectionnés ; la finalisation en cours des formalités pour le démarrage de la formation de 10 candidats PhD et 10 candidats MSc. La mise en conformité des textes nationaux avec la règlementation 3 et 4 de la CEDEAO ; l’importation de 8 technologies en provenance des pays membres du PPAAO et la définition des domaines et axes de recherche du CNS Maïs avec la participation de 7 pays du
PPAAO sont aussi à l’actif du présent programme. A ces résultats s’ajoute l’aboutissement des négociations avec le CIRAD pour l’accompagnement à l’accréditation du laboratoire du sol eaux environnement de l’INRAB selon les exigences de la norme ISO 17-025.
L’initiative dénommée Ecological Organic Agriculture (Eoa), entendu : Agriculture Écologique et Biologique (Aeb) et financée par Biovision Africa Trust est en cours au Bénin. Ses objectifs sont entre autres d’augmenter la documentation de l’information et la connaissance sur l’agriculture écologique et biologique le long de la chaîne des valeurs et les différents acteurs pour la mise en pratique. En Afrique de l’Ouest à l’instar du Mali, du Sénégal et du Nigéria, le Bénin est partie intégrante de l’initiative et des actions sont en cours depuis lors.
L’initiative vise aussi à informer systématiquement les producteurs sur les approches et les bonnes pratiques d’Eoa et les motiver à travers un renforcement de l’accès aux conseils et les services d’appui. Elle vise de même à augmenter significativement la part des produits biologiques sur les marchés locaux, régionaux et internationaux et enfin renforcer les engagements inclusifs des acteurs sur le développement des chaines de valeurs des produits biologiques en promouvant les plateformes multi-acteurs nationales, régionales et continentales pour faire de plaidoyer en vue d’un changement de politique publique, de plans et de pratiques font partie des objectifs.
Pour rendre cette initiative plus dynamique dans la perspective de résultats probants, les acteurs de la plate-forme béninoise pour la promotion de l’agriculture écologique et biologique développent des actions. Au nombre de ces actions, on peut citer une importante rencontre du 03 au 04 mai 2016 à l’hôtel Dako 1er de Bohicon. Cette rencontre a permis de revoir et de revisiter la planification faite pour 2016 au niveau des quatre piliers de l’initiative. Il est à rappeler que les quatre piliers de cette initiative sont notamment : le pilier Recherche, formation et organisation ; le pilier information-Communication ; le pilier échelle de valeurs et développement de marché et le pilier de consolidation des activités. Au terme de ladite rencontre, le coordonnateur de la Plateforme, le professeur Vodou hé Davo Implique a laissé entendre «Nous avons revu toutes les activités que nous devons mener au cours de cette année afin de pouvoir être efficace et pouvoir rendre compte et atteindre des résultats assez intéressants pour le projet agriculture écologique et biologique».
Cette rencontre des acteurs à Bohicon a permis d’intégrer à la dynamique pour une agriculture écologique et biologique au Bénin, trois nouveaux acteurs. Il s’agit de l’entreprise promotrice de riz bio à Grand-Popo de Monsieur Eloi Hounkponou, l’entreprise de promotion de l’engrais liquide biologique fabriqué à base des plantes, appelé «African Bio compost Grower» de Bienvenue Chabi Adjé. Y compris l’Ong «Agriculture biologique en Afrique «, Agri-bio Afrique group de Monsieur Franck Honzounnon dont le siège est à Kpomassè et qui intervient dans le domaine agricole particulièrement.
Ces nouveaux acteurs ont exposé aux participants les activités qu’ils mènent de même que les résultats obtenus. Pour l’ONG des efforts continuent d’être menés sur le terrain pour amener un grand nombre de producteurs de tomates à la cause de la production bio, les promoteurs du riz bio et de l’engrais liquide bio à base des plantes ont été exhibés. Ces produits que sont le riz bio de Grand-Popo et l’engrais liquide bio sont déjà mis en vente dans le pays aux fi ns de satisfaire les besoins des populations. L’enthousiasme manifesté par les différents participants montre que l’agriculture écologique et biologique est en train d’avancer au Bénin et a de beaux jours devant elle. Il faut tout de même associer d’autres acteurs œuvrant dans le secteur pour une agriculture biologique et écologique.
Le financement additionnel obtenu par le Bénin, permettra de contribuer à l’accroissement de façon efficiente et durable de la productivité des spéculations prioritaires au Bénin et en Afrique de l’Ouest.
De façon spécifique non seulement plus de vingt nouvelles technologies de production et de transformation agricoles générées par le PPAAO initial seront diffusées mais aussi il est attendu un accroissement du niveau d’adoption des technologies par plus de 500 000 producteurs et transformateurs sur une superficie de plus de 600 000 hectares. A cela s’ajoute l’assurance de la sécurité alimentaire et la réduction du niveau de la pauvreté et l’assistance technique et financière au Centre National de Spécialisation (CNS) pour son évolution vers un Centre Régional d’Excellence (CRE).
Ainsi, la consolidation des acquis de la première phase du Projet à travers la diffusion à grande échelle des technologies générées reste-t-il le principal défi du PPAAO-Bénin pour les trois prochaines années.
A terme, le Bénin aura à développer le marché régional des semences et technologies améliorées ; transformer le Centre National de Spécialisation en Centre Régional d’Excellence pour la recherche agricole sur le maïs et réduire la vulnérabilité de notre pays à l’insécurité alimentaire. Le projet favorisera aussi le renforcement du plan d’action national pour l’adaptation aux changements climatiques et l’amélioration de la diffusion et de l’adoption des nouvelles technologies.
Enfin, de nombreux emplois avec des revenus considérables seront les résultats finaux de la mise en œuvre de cette phase additionnelle du PPAAO Bénin.
Des résultats du PADA
Ce projet à son lancement a ambitionné la restauration des moyens de production des ménages dans les zones sinistrées suite à l’inondation ; le développement des résultats de recherche adaptative et les activités de démonstration et de vulgarisation de technologies et leur mise à disposition aux acteurs /producteurs des filières ciblées. Il devrait aussi assurer l’aménagement et la réhabilitation des périmètres à maîtrise partielle et totale de même que la réhabilitation des infrastructures de marchés. Les institutions de coordination et de gestion des chaînes de valeurs devront être mises en places et /ou renforcées.
A cela s’ajoute l’amélioration de la connaissance du secteur agricole par les institutions de financement. Enfin PADA a ciblé comme résultat le renforcement des capacités du MAEP à coordonner la mise en œuvre du PSRSA et du PNIA.
Tout comme le PPAAO-Bénin, la phase initiale du PADA est arrivée à expiration en juin 2017. Et plusieurs objectifs ont été atteints. Et comme tout ne peut pas s’achever en si bon chemin, malgré les résultats obtenus sur le terrain, le PADA a également bénéficié d’un prolongement de la durée d’exécution et d’un financement additionnel. Pour quatre ans, le financement additionnel que le Bénin a pu négocier avec ses partenaires est de 27 484 598 300 F CFA sur un coût global du Projet estimé à 35 711 610 994 F CFA.
La différence Représente un don de l’Association Internationale de Développement (AID) de la Banque mondiale. Dans sa nouvelle phase, le PADA ambitionne amplifier les réalisations de la première phase en amenant surtout le secteur agricole à l’adoption à grande échelle des technologies améliorées de production, de la gestion post récolte, de la transformation et de la conservation.
Ce financement complémentaire obtenu s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement agricole et du Plan stratégique de développement du secteur agricole (PSDSA, 2017-2025).
Après la première phase de la mise en œuvre du Programme, le chargé des opérations fait le point et exprime une satisfaction par rapport au comportement des bénéficiaires. C’est donc à juste titre qu’un appui additionnel est accordé et cela pourra produire selon lui plus de résultats.
Monsieur le Chargé des opérations, quelles ont été les projets concrètement financés par le ProCAD ?
Le ProCAD est le cadre de coordination des financements de la Banque mondiale dans le secteur agricole. Il a sous son portefeuille deux projets que sont le Projet d’Appui à la Diversification Agricole (PADA) et le Projet de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO). Après la phase initiale qui a duré cinq ans, les deux projets viennent de bénéficier d’un financement additionnel pour la consolidation des acquis de cette phase.
Quels sont les réalisations tangibles à l’actif de ce programme aujourd’hui ?
S’agissant du Projet d’Appui à la Diversification Agricole (PADA), les niveaux de réalisation des indicateurs par rapport à ses objectifs de développement sont entre autres les suivants : le nombre de bénéficiaires directs du projet au 31 Août 2018 est de 235 632 (55 432 bénéficiaires dont 25 679 femmes soit 47,18 % pendant le financement additionnel), contre une cible en 2021 de 250 000 ; la quantité de produits transformés est de 191 410 Tonnes (Riz : 61 370 Tonnes ; Anacarde : 9 640 Tonnes ; Ananas : 120 400 Tonnes) au 15 Août 2018 contre une prévision de 240 000 Tonnes en 2021 ; la quantité exportée d’ananas et d’anacarde de la zone du projet est de 216 460 Tonnes (Anacarde : 142 460 Tonnes ; Ananas : 74 000 Tonnes) contre une cible à fi n décembre 2021 de 350 000 Tonnes ; la productivité (rendements) est de 6,5 T/Ha pour le poisson, 2,2 T/Ha pour le maïs, 4,53 T/Ha pour le riz, 0,62 T/Ha pour l’anacarde et 59, 576/Ha pour l’ananas contre respectivement des cibles pour 2021 de 6 T/Ha pour le poisson, 3T/Ha pour le maïs, 6T/Ha pour le riz, et 0,8 T/Ha pour l’anacarde et 70 T/Ha pour l’ananas.
Sur la prise en compte du genre dans le projet, 38, 99% des bénéficiaires sont des femmes contre une cible à fin 2021 de 40 %. Outre ces réalisations, le PADA a : construit, réceptionné et mis à la disposition des producteurs 98 magasins pour le stockage du riz, de l’anacarde et des intrants. Il a financé 124 promoteurs de microprojets dans les filières ananas, riz, poisson et anacarde pour un montant de 1 519 891 961 FCFA. Le PADA a aussi accompagné et soutenu la création de l’Association Interprofessionnelle de l’Ananas du Bénin (AIA-B) et l’Interprofession de la Filière Anacarde du Bénin (IFA-B).
Pour le PPAAO, les niveaux de réalisation des indicateurs par rapport à ses objectifs de développement sont entre autres les suivants :
le nombre de bénéficiaires directs du projet au 31 Août 2018 est de 435 890 contre une cible en 2019 de900 000 ;
le nombre de technologies générées par le Projet avec au moins une augmentation de 15% de productivité pendant le contrôle est de 16contre une prévision de 20en 2019 ;
le nombre de producteurs/entreprises agro-alimentaires ayant adopté les technologies améliorées mises à disposition dans le cadre du Projet est de 220 442contre une cible en 2019 de 500.000.
Le Projet a offert 117 bourses (26 bourses de doctorat et 91 bourses de Master 2) de formation diplômante dans les métiers de l’agriculture aux étudiants. Il a aussi construit le nouveau bâtiment du Laboratoire des Sciences du Sol, Eau et environnement de l’INRAB. L’équipement du laboratoire est en cours d’acquisition.
En qualité de chargé des opérations, est-ce que les bénéficiaires ont satisfait les attentes du programme en ce qui concerne les résultats à atteindre ?
Vu les niveaux de réalisation des résultats de nos projets, nous sommes en bonne voie de réalisation de nos objectifs en ce qui concerne nos bénéficiaires. Cependant, pour la consolidation de nos acquis, nous avons besoin que les bénéficiaires soient plus proactives dans la libération de leur contrepartie particulièrement en matière de mise à disposition des actes de sécurisation des terre devant accueillir des infrastructures de nos Projets.
Les financements mis à la disposition des bénéficiaires étaient-ils suffisants ?
Les projets sous ProCAD ont pour vocation d’accompagner les bénéficiaires et ainsi contribuer à l’amélioration de la production agricole nationale. Les besoins sont immenses et nous n’avons ni les capacités ni la prétention de les couvrir intégralement.
Comment entendez-vous répartir les nouveaux financements pour que l’objectif du recul de la pauvreté attaché à ce programme puisse connaitre un début de réalité ?
Nous sommes actuellement dans une phase additionnelle pour chacun de nos deux projets et l’objectif est la consolidation des acquis et leur mise à l’échelle. L’accord de financement a prévu au vu des résultats du financement initial, les domaines stratégiques de financement au titre du financement additionnel. Il s’agit essentiellement de renforcer la disponibilité de semence de qualité (rejets d’ananas, plants greffés d’anacarde, etc.), de renforcer les infrastructures de production et de mise en marché, de renforcer les interprofessions et de faciliter l’accès au financement.
Avez-vous l’assurance que d’ici à quelques années, les bénéficiaires des différents projets sortiront la tête de la catégorie des véritables pauvres ?
C’est la raison d’être de nos interventions et pour les spéculations que nous encadrons, des améliorations nettes sont constatées aux plans de la productivité, de la transformation et même de la commercialisation.
Comment faire pour ne pas ratez les échéances futures ?
Une bonne planification couplée à un suivi dynamique de nos interventions avec l’appui de nos différents partenaires dont la PASCiB est l’une des clés de la réussite de nos projets. Il est indispensable de développer des stratégies pour un bon suivi et une mise en œuvre conséquente du Plan de Passation des Marchés, et aussi l’établissement de feuilles de routes pour l’exécution des actions programmées dans le temps imparti.
La veille citoyenne que joue la Plateforme des acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCIB) auprès de vous est-il bénéfique ou négative ? Pourquoi ?
La veille citoyenne joue un rôle très utile à travers les actions qu’elle mène auprès du ProCAD ceci, dans le but d’améliorer nos performances qualitativement et quantitativement. L’action de la PASCiB auprès du ProCAD est positive. Grâce à elle, nous pouvons avoir des alertes précoces pour réajuster rapidement nos interventions.
Comment entendez-vous mieux collaborer avec elle pour les actions futures ?
La collaboration est très bonne actuellement, il s’agira de maintenir le cap.